N'goni
 

N'goni Harpe à chevalet ou petite guitare du monde mandingue, dont l'origine remonte au XIIème siècle, encore nommmée dous n'goni, kamélé n'goni à quatre ou six cordes voir sept. Instrument de prédilection des chasseurs de la région du Wassoulou.

Bibliographie : - Griots, gens de parole. Sory Camara, Albin Michel.
Introduction aux musiques africaines, Monique Brandilly, Actes Sud/ Cité de la musique.

Source : Radio France

N'goni (en langue bamanan) ou luth

Bois, cuir
H : 81 cm, La : 11 cm

Au Mali, le luth, n'goni est un instrument à trois ou quatre cordes assez répandu.
Chez les Peul, il porte trois cordes et est appelé gaaci. Cet instrument, lorsqu'il est utilisé en musique de distraction, de mariage, de tabaski ou de ramadan, peut être accompagné d'autres instruments, de chants et des battements de mains. Il en est de même pour l'instrument monocorde molaaru, utilisé seul ou soutenu lors des représentations publiques par des calebasses, tunbudè, servant de tambour.
Chez les Soninké, où il porte trois ou quatre cordes ayant chacune leur nom propre; il est appelé ganbare.
Il est accompagné de deux tambours à aisselles (Ntama), dunduge, pour jouer la musique sunke, "causerie intime" qui est un genre musical assez représentatif du patrimoine musical soninké et produit à plusieurs occasions : baptême, circoncision, excision, mariage, tabaski, ramadan.

L'instrument ganbare est aussi utilisé pour animer les manifestations des griots. Chez les Tuareg, le luth à trois cordes appelé tehardent, est généralement jouée seule. Il peut être accompagné de calebasses à percussion pour produire le takanba, à l'occasion des baptêmes, des mariages et des réceptions.

Utilisé seul en musique instrumentale et quelquefois accompagné d'une voix, c'est l'instrument évocateur par excellence de la guerre et de l'amour, deux thèmes fréquemment développés par les musiciens Tuareg. Les pièces musicales du tehardent les plus connues sont : yali (nom d'un lieu où Peul et Tuareg se sont battus), njeru (dédiée aux Peul nobles vivant en entente avec les Tuareg), mulay, (nom de Chérif), tangaani, (pièce de nostalgie et d'amour où il est dit que "le choeur ne pense qu'à ce qu'il aime"), et jaba (nom d'une île riche en burgu (herbe) que les troupeaux broutent à leur retour de transhumance du haussa).

Le n'goni est un instrument mélodique d'origine peul, utilisé depuis l'antiquité par cette ethnie dans le cercle de Nioro du sahel. Il était fait d'une seule corde au départ pour distraire les bergers au cours de leur promenade avec les troupeaux. Petit à petit, le n'gòni, connaîtra une évolution avec les griots malinké qui l'ont transformé en un instrument à quatre cordes pour qu'il soit plus agréable, d'où l'appellation de jeli n'gòni ou "luth de griots".

Source : Musée National du Mali

N'goni, harp with a bridge or small guitar of the Mandingo world, which origin goes back to the XII century, still called dous n'goni, kamélé n'goni, with four or six, sometimes seven strings; Preferred instrument of the hunters of the region of Wassoulou.

Bibliographie : - Griots, gens de parole. Sory Camara, Albin Michel.
Introduction aux musiques africaines, Monique Brandilly, Actes Sud/ Cité de la musique.

Source : Radio France

N'goni, (in the Bamanan language) or lute
Wood, leather
Height: 81 cm Width: 11 cm

In Mali, the n'goni lute is a three or four-stringed instrument of widespread use.
Amongst the Peul, it has three strings and is called a gaaci. When used for entertainment purposes, or at weddings, tabaski or ramadan, it may be accompanied by other instruments, singing or clapping.

The same may be said of the single-stringed version known as the molaaru, played alone or backed up in public performances by tunbudè gourds used as drums.

Among the Soninké it is called a ganbare, and has three or four strings each with their own name.
It is accompanied by two drums held under the arms, called dunduge (Ntama), to play sunke or "intimate conversation" music, which is a musical genre fairly representative of the Soninké musical heritage and used on various occasions: baptismal ceremonies, circumcisions, excisions, weddings, tabaski and Ramadan.

The ganbare is also used to accompany sessions of griots.
The three-stringed lute that the Tuareg call the tehardent is normally played on its own.

However, it can be accompanied by percussion gourds to perform the takanba at baptismal ceremonies, weddings and receptions. Played on its own for instrumental music, or accompanied sometimes by a single voice, it is the instrument "par excellence" for themes of love and war, two topics often addressed by Tuareg musicians.

The best known musical pieces for the tehardent are the yali (name of a place where the Peul and Tuareg fought), njeru (in honour of the noble Peul living in harmony with the Tuareg), mulay (Cherif name), tangaani (a nostalgic song of love containing the words "the chorus thinks only of what it loves"), and jaba (name of an island rich in burgu grass, where the herds graze after returning from the haussa summer pastures).

The N’goni is a melodious instrument coming from the Peuhl ethnic group, it’s been used by this ethnic group since the antiquity in the region of Nioro du sahel. It was made of a single string at first to entertain shepherds during their wandering with their flocks. It will be improved slowly with the Malinke griots who turned it into a four strings instrument to make it nicer. This is why it is called jeli n'gòni or “griot lute”.

Source : National Museum of Mali