07/03/2007
UN AN APRES LE DECES D’ALI FARKA TOURE
Une popularité jamais égalée 
Un livre hommage à la mémoire d’Ali Farka Touré

7 Mars 2006-7 Mars 2007 ! Cela fait un an qu’Ali Farka Touré, l’un des plus grands bluesmen du monde, nous quitté. Cet illustre artiste a physiquement disparu, mais il survie à travers les valeurs humaines qu’il a défendues, à travers son œuvre gigantesque léguée à la postérité. L’homme n’a jamais été autant populaire dans son pays où ses albums, surtout le dernier Savane, sont aujourd’hui vendus comme des petits pains.

«Ali est un musicien et un homme exceptionnel», dit Afel Bocoum à propos de son oncle naturel et de son père spirituel : Ali Farka Touré arraché à l’affection de sa patrie et de la planète musique le 7 mars 2006. Comme Afel, nous sommes nombreux à ne pas pouvoir parler de l’homme au passé. Il est présent ! Présent dans nos cœurs et dans notre vie car immortalisé par son œuvre et les valeurs qu’il a symbolisé toute sa vie durant.
La musique d’Ali était très vivante parce qu’elle coulait de son cœur. Sa musique était l’écho de son état d’âme. A travers son jeu de guitare, on pouvait facilement deviner son humeur du jour. Mais, au-delà de on talent, valeurs fondamentales reviennent dans les témoignages sur l’homme : bonté, générosité, humilité et patriotisme ! Des valeurs aujourd’hui sérieusement menacées dans notre société, dans notre pays.
Ali nous laisse en héritage cet humanisme, cette volonté d’aller à l’autre et d’être l’autre pour le rendre heureux. C’est ce que les collaborateurs retiennent de ce monument, de ce géant qui avait un cœur d’enfant, c’est-à-dire d’une tendresse inouïe et d’une générosité extrêmement fantastique. Le succès d’Ali est celui de l’amour, de la spontanéité et du travail fait ave passion. Il a beaucoup travailler et beaucoup lutter pour se faire une place au soleil, sur scène. Il a réussi par sa persévérance et son ouverture aux autres, toujours prêts à aider les autres artistes, surtout les jeunes.
Ali était une star. Une star pas comme les autres parce que, au-delà de son talent, il ignorait deux maux qui ravagent aujourd’hui notre société : l’hypocrisie et l’égoïsme. Il ne cherchait jamais à se mettre devant pour mieux écraser les autres. Au contraire, il souhaitait toujours que tous ceux qui l’entourent sortent de l’ombre. Cela est rare dans le cercle des artistes maliens où se chacun cherche à se mettre devant et à se tirer la couverture en piétinant ses musiciens.

Ce qui fait dire au doyen Adama Samassékou que, «Ali Farka est un véritable Africain ! Africain, il l’était dans sa dimension d’humanitude, je ne dis pas d’humanisme. Humanitude, parce ce qu’il ne s’agit pas d’un humanisme condescendant et construit, mais plutôt de ce qui relève de nos valeurs sociétales fondamentales et que les Fulbe (peulhs) appellent neddaaku, les Songhoy, boroterey et les Mandenka, maaya : c’est la grande ouverture à l’Autre, l’accueil permanent de l’Autre, dans l’attitude et dans le regard… Et c’était ça, ali, avec son éternel sourire».

Sublime hommage littéraire
« Et si on parlait un peu d’Ali » ! Ce n’est pas un conte, mais une ingénieuse initiative des Cauris Editions et de la Fondation Ali Farka Touré (FAFT) à l’occasion du premier anniversaire de la disparition du monstre sacré du blues. La particularité, c’est qu’il s’agit d’une initiative qui vient d’abord d’une Malienne, Mme Dramé Kadiatou Konaré dite Atou (l’une des filles de l’ex-président Alpha Oumar Konaré). Il faut rappeler que, en la matière, elle n’est pas à son coup d’essai parce qu’on lui doit aussi « Le Mali des talents ». « Et si on parlait un peu d’Ali » est un livre réalisé avec le concours du Centre culturel français (CCF) de Bamako, dont une partie des recettes sera versé à la Fondation Ali Farka Touré.
Il est conçu à partir des témoignages de la famille de l’artiste (Vieux Farka, Bila, Afel, Soumbou, etc.), ses compagnons (Hama Sankaré, Oumar Touré, Barou Diallo), d’illustres admirateurs (Amadou Toumani Touré, Ibrahim Boubacar Kéita, Ousmane Issoufi Maïga, Cheick Oumar Sissoko, Gilberto Gil, Aminata Dramane Traoré, Adama Samassékou…) et d’artistes talentueux comme Kèlètigui Diabaté, Salif Kéita, Idrissa Soumaoro, etc.
« Et si on parlait un peu d’Ali », c’est aussi l’hommage que lui rendu la presse, à travers le monde, à l’annonce de son décès le 7 mars 2006. En plus de son talent et de sa brillante carrière, tous retiennent de cet homme attachant sa générosité, son esprit d’ouverture, son humilité, son patriotisme… On ne peut que parler un peu de l’homme et de l’artiste pare qu’on n’évoquera assez son talent artistique et ses qualités humaines.
Ce livre met en exergue « la dimension universelle d’un artiste exceptionnel au grand cœur ». Ce qui en fait un cadeau fantastique qu’on peut offrir en plus des albums constituant le riche héritage que le bluesman du désert a laissé à la postérité comme Talking Timbuktu et In the heart of de Moon (Au cœur de la lune) qui lui ont valu deux Grammy Awards.
Le petit-fils de Kounandi Samba s’en est allé rejoindre ses ancêtres ! Que la grâce divine le récompense de tout ce bonheur qu’il a apporté aux humains.
Moussa Bolly

Ali Farka Touré, musicien phare du Mali, s’est éteint le 7 mars 2006, des suites d’une longue maladie. La disparition
de l’artiste de Niafunké, surnommé le « bluesman du désert » a suscité une vive émotion au Mali et bien au-delà des frontières du pays.
Artiste talentueux, il avait su offrir au monde la musique traditionnelle du Nord du Mali. « Guitar hero du Mali », Ali Farka
était un homme profondément attaché à ses racines malgré la renommée internationale, un sage qui exerçait son art avec générosité, avec humilité.
Et si on parlait un peu d’Ali… présente les principaux hommages rendus à Ali Farka Touré, assortis de témoignages de proches et d’anonymes. Ce livre souligne la dimension universelle d’un artiste exceptionnel au grand coeur.

En vente au Mali :
Librairie Cauris Editions
Immeuble Baldé
Avenue Cheick Zayed
Bamako

En France :
Fnac, Virgin et librairies...