"Yeredon"
de Koko Dembélé. Fantastique prolongation de la
saga
"Yèrèdon" est le titre du nouvel album de
Koko
Dembélé, le leader incontesté du mouvement
rasta au Mali. Une somptueuse œuvre enregistrée au Studio
JBZ à Abidjan. Originale et fantastique prolongation de la
belle saga de ce reggae man au parcours atypique, Yèrèdon
est un album de 10 titres mélodieux. Défenses, Wele,
Saraka, Ismalo, Sinibé, Boitoun, Hansoulou… sont des
titres irrésistibles à vous couper le souffle sur une
piste de danse. L'opus, dont la sortie est programmée avec
les fêtes de fin d'année, sera mis vente au Mali par
les soins de Mali k7 SA. Avant, les passionnées de belles mélodies
combinées aux textes engagés auront l'occasion de goûter
à la galette sur la bande FM.
Se situant dans le même registre que "Baguinée"
et "Tendero", les deux premiers albums "solo"
du rasta, "Yèrèdon" vient relancer une carrière
qu'on ne peut imaginer autrement que prometteuse. Parce qu'en plus
du talent, l'enfant de la Venise malienne a un talent incommensurable
faisant de lui un digne héritier de Bob Marley. Né en
1954, Koko Dembelé
est originaire de Mopti (à 675 km à l'Est de Bamako)
la capitale). Ayant vu le jour sur les berges du Niger et du Bani,
son affluent, l'enfant ne pouvait qu'avoir la finesse de l'inspiration.
Enfant bobo bercé dans la culture Peulh, Dogono et Bozo, il
a reçu plusieurs influences qui peuvent justifier son engagement.
Issu d'une famille de griots,
il était difficile à "Igofrey" de prendre
un autre chemin dans la vie. En effet, excellent percussionniste,
son père exerçait la profession familiale de cordonnier
et animait les fêtes traditionnelles du village. Son épouse,
un rossignol, l'accompagnait toujours de sa belle voix mélodieuse.
Ils étaient donc les vedettes des traditionnelles cérémonies
de baptême, de circoncision, de mariage ou réjouissances
célébrant les fructueuses moissons. Déjà
piqués par le virus de la musique, Koko tenait toujours à
être un témoin privilégié des prouesses
de ses parents. C'est donc dans cette ambiance qu'il a commencé,
à l'age de sept ans, à s'exerce à la percussion
à coté de son père.
En accompagnant son père, il fut la découverte des villes
comme Bandiagara (capitale du pays Dogon) et des cités historiques
comme Gao Djenné et Tombouctou. "Avec mes parents,
j'ai appris la tradition orale, l'histoire des griots, leur rôle
dans la société africaine. Les griots sont les conseillers
des rois ou princes et, aujourd'hui, des présidents. Ils sont
des philosophes, des ambassadeurs, des maîtres de la parole,
des gardiens des traditions, des animateurs sociaux-culturels, des
musiciens ou maîtres de cérémonies",
récite-il pour prouver qu'il a été à bonne
école.
De 1961 à 1969, il a fréquenté l'école
primaire de Mopti avant celle de Bandiagara. Après son échec
au DEF (Diplôme d'Etudes Fondamentales, équivalent au
BEPC), il a opté (en 1970) pour une carrière musicale.
Et de 1976 à 1986, après dix années de travail
et de recherches, Koko devient le guitariste solo du célèbre
Kanaga de Mopti. Un groupe régional devenu orchestre national
du Mali sous la direction de Sory Bamba
qui a appris beaucoup de chose à notre rasta. La star en herbe
se distinguait à l'époque par des reprises réussies
de Bob Marley, Jimmy
Cliff, Burning Spear, etc. La
voix du jeune talent attire les foules. Ce qui lui permet de s'imposer
rapidement comme le principal chanteur de la formation.
En 1982, le Kanaga participe au festival
de la Zone II à Dakar où 12 pays d'Afrique de l'Ouest
s'étaient retrouvés. Fantastique début d'une
aventure musicale qui va le conduire vers d'autres horizons. C'est
ainsi que, en 1983, son orchestre est invité au festival métisse
d' Angoulême (France) où il fit de nombreuses rencontres
avec d'autres groupes du monde. En 1993, Koko
Dembélé compose et chante Amagni, cette chanson
dénonce le mensonge, le vol, la corruption et exhorte les hommes
de tous pays à devenir dignes et bons.
Entre temps, Koko avait trouvé refuge à Abidjan, la
capitale ivoirienne en vue d'entamer une carrière solo qui
lui souriait. A l'époque, la Cité de la lagune Ebrié
était la plate-forme incontournable du show biz africain. C'est
dans cette ville qu'il va faire la connaissance de plusieurs grands
noms de la musique notamment du génie Boncana
Maïga "Maestro". Paradoxalement, le Maestro succombe
sous le charme du savoir- faire en matière musicale de Koko.
C'était en 1990.
Le rasta guitariste et percussionniste virtuose a ainsi le privilège
de travailler avec le Maestro. Leur collaboration aboutit, en 1993
à "Baguinée" avec le titre Amagni. Cet essai
a eu un énorme succès commercial en dehors du continent
surtout au Brésil où s'est vendu comme du petit pain.
C'est le début de la notoriété internationale.
En Avril 1997, Koko est le 4è invité de marque, après
Nelson Mandela, Michael Jackson ainsi que Paul Simon au 18è
festival de Olodum. Et cinq mois plus tard, soit en septembre 1997,
Koko est à nouveau réclamé par les "Baianos
" (habitants de l'état de BAHIA). Leur idole y retourne
donc pour répondre au SOS de ses fans. C'est le succès
total. L'artiste est à la première place de tous les
Hits Parades de son pays.
Ce succès phénoménal lui vaut et une relative
percée internationale et le jeune talent en profite pour mettre
un second album (1998) sur le marché : "Tendoro".
Le succès est immédiat et ravageur parce qu'aucun mélomane,
surtout adeptes du rastafari, ne pouvaient rester indifférent
aux titres poignants comme Rasta man, Tendoro, N'Sirana Malo, Fugnèba…
La rampe de lancement est ainsi trouvé par le fils du Niger
et du Bani qui se lance à la conquête de l'Europe voire
de l'Occident. Il entreprend une tournée de promotion de Tendoro
qui le conduit en France, en Allemagne et en Suisse.
De retour de l'Europe, il entreprend une tournée sous-régionale
sillonnant ainsi presque toutes les principales villes ivoiriennes
et maliennes où les mélomanes se piétinent pour
assister à ses concerts. Au Mali, il se maintient au sommet
des hits parades pendant environ deux saison. Après cet époustouflant
succès, l'artiste c'est pour un moment éclipsé
pour mûrir ses projets artistiques et surtout concocter le menu
de son futur album. Et le résultat est au-delà des attentes
parce que Koko a mis le paquet dans cette œuvre qui va séduire
et conquérir les rares âmes qui étaient jusque-là
indifférentes à son talent. "Yèrèdon"
est surtout le cadeau de fin d'année que Mali K7 offre aux
amateurs de belles mélodies.
King Moseto
Thione
Seck,
l'une des plus belles voix de la musique sénégalaise,
nous revient avec un nouvel album "Orientissimo". C'est
un album de quatorze titres produits par Syllart production africando
aux parfums de la musique orientale. Enregistré entre Badras
(Inde), le Caire (Egypte), Paris(France) et Dakar(Sénégal),
cet album est un chef d'œuvre musical et une première
expérience dans le cadre d'interpénétration culturel
Orient Afrique au sud du Sahara. Enregistrement qui débuté
en 2000, a prit fin en octobre 2002. Pour l'heure, Six titres seront
disponibles sur support cassettes, la version CD ne sera disponible
qu'en mars 2004.

Selon les indiscrétions qui nous arrivent, "l'homme fort
du régime" Yéli
Fuzzo ne sera pas à Bamako pour les fêtes de fin
d'année. Selon toute vraisemblance, son staff prépare
avec lui des showcase aux USA qui lui permettront de se faire une
place
(un nom) au pays de l'oncle Sam.
Amkoullel,
l'enfant peulh poursuit ses études d'ingénieur en acoustique
dans le froid glacial de la métropole.
Le petit berger malien se porte à merveille. Tiens bon petit
charmeur.