MARCHE
DES ARTISTES SUR LE BMDA
Des
artistes musiciens, danseurs, percussionnistes… ont organisé
hier au CCF un débat sur la problématique du piratage des
œuvres. En cette circonstance une marche de protestation face au
laxisme et l’inefficacité du Bureau malien des droits d’auteurs
(BMDA) a été décidée pour ce mercredi.
Le débat a regroupé autour de Barou Diallo, Bassékou
Kouyaté, Mamou Sidibé et Lassiné Coulibaly de nombreux
artistes en colère. Parmi eux des grosses pointures de la musique
malienne comme Oumou Sangaré, Babani Koné, Yoro Diallo,
Samba Diallo, Toumani Diabaté, Néné Sourakassy, etc.
Tous, dans un élan de solidarité, ont dénoncé
le laxisme coupable du BMDA qui, à les en croire, n’a jamais
pu défendre les intérêt matériels des artistes.
Selon Barou Diallo, après la fermeture
des deux maisons de production (Seydoni et Mali K7), les artistes maliens
devaient comprendre que leur sort ne dépend que d’eux-mêmes.
« Nous devons comprendre que c’est l’union qui fait
la force. Je ne doute pas de la compétence de notre bureau mis
en place. Mais ceux qui ont le devoir de prendre à bras le corps
ce problème de piratage de nos œuvres ».
Sur Koulouba aussi ?
Pour Yoro Diallo, Samba Diallo et Gaoussou Koumaré, il est grand
temps que les artistes se lèvent pour réclamer justice.
« Si réellement nous sommes dans un Etat de droit, comment
des individus non masqués continuent à vivre des œuvres
d’autrui au vu et au su des autorités ? C’est que dans
ce pays il y a deux poids deux mesures », a dit M. Koumaré
pour qui la violence n’est pas la solution. D’autres voix
se sont insurgées contre le BMDA qu’elles rendent responsable
de tout le malheur des artistes.
« Nous devons nous faire entendre,
même s’il faut marcher jusqu’à Koulouba, pour
informer de vive voix le président ATT afin qu’il s’implique
personnellement dans la lutte contre ce mal. C’est une question
de survie », a suggéré Néné Sourakassy.
Toumany Diabaté a invité
les artistes à transcender les petites querelles de personnes pour
constituer un bloc unique et fort.
Le département de tutelle a aussi
eu sa dose dans les accusations. Certains artistes trouvent que le ministre
de la Culture bien qu’étant artiste ne se limite qu’à
des sorties médiatisées et des discours pompeux soit pour
incinérer des cassettes ou condamner le piratage.
Plusieurs
propositions ont été faites parmi lesquelles une marche
de protestation sur le Bureau malien des droits d’auteurs ce mercredi
et la dissolution de celui-ci. |