Amkoullel,
le rassembleur
Amkoullel,
"le beau" et "rassembleur", après son périple dans le septentrion
malien, se prépare pour la sortie de son prochain album hors série
de 12 titres. Un album exceptionnel autour duquel il veut tenter une
expérience originale et salutaire : rassembler la crème du hip hop
malien. Ainsi, autour de son projet, on va retrouver les Tata
Pound, Diata
Sya, Doudou Soul, Philo
de Magic Black
Men, Déné
Issébéré... Un projet ambitieux qui dénote de la grande
maturité de ce beau gosse qui s'est toujours imposé en rassembleur
des potes au Mali. En effet, Amkoullel
s'est toujours battu pour l'unité dans la famille du rap
Malien. Et ce nouveau projet qui est la réalisation d'un album hors
série, sera une première dont le succès ne fait l'ombre d'aucun doute.
Et ceux qui auront la bonne idée de sponsoriser cet album ne vont
pas le regretter parce qu'il le succès commercial est garanti.
Fuzzomania
s'installe
Comme
il en a maintenant l'habitude depuis quelques vacances, Yéli
Konaté dit Yeli
Fuzzo s'apprête à enflammer la capitale. Ainsi,
une série de show sont programmés. Le premier concert officiel du
King d'Invasion
Family est prévu pour le samedi 12 juillet 2003. Ce sera
dans la salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture Amadou Hampaté
Bâ. En plus de la famille (Ta-K-Mi,
SNK,
Magic Black Men), sont invités des groupes et vedettes
comme Fanga Fing,
Menes, Raphaël,
Tata Pound et
bien d'autres surprises. Bien malheureux seront les jeunes branchés
qui vont rater ce spectacle. Parce que ce 12 juillet, ce sera le délire
de la "Djakamania", qui envahira le Palais de la Culture. En avant
goût de ce méga show, un extrait tirer de son prochain jet "Mali Djaka"
vous est proposé sur les ondes des stations ainsi que dans les Discothèques.
Afel
Bocoum / Damon Albarn
Invité
au festival de Roskilde au Danemark, Afel
a eu l'agréable surprise de rencontrer l'enfant prodige de la musique
anglaise, Damon Albarn
avec qui il avait déjà fait un album "Mali Music" qui marche fort
en ce moment en Europe. Non content de le rencontrer, Damon
Albarn a invité notre compatriote à faire un duo dans
un stade de 60.000 places plein comme un œuf. Après leur prestation,
Damon qui a plusieurs
fois séjournés au Mali, a présenté Afel
Bocoum comme un des piliers de la musique malienne. Arrivé
de sa tournée (30 juin dernier) Afel
Bocoum est repartit le mercredi 2 juin 2003 pour Washington
où il participera avec son père spirituel Ali
Farka Touré au festival Folklife.
La
Rose éclate ses pétales au Babemba Un concert exceptionnel!
C'est
ce qu'avait promis Rokia
Traoré aux mélomanes pour le baptême de son "dernier
né", Bowboï. Et le spectacle l'a été. Parce que la Rose a littéralement
explosé ce vendredi au Babemba. Même les plus grands détracteurs de
la jeune star ont été séduits par le talent de Rokia,
sa beauté vocale, sa maîtrise et son aisance sur scène.
Prévue pour débuter à 20h30, show a finalement débuté vers 21h parce
que les officiels se faisaient désirer. Le concert a commencé par
des notes mélancoliques et nostalgiques de "Fatalité", un titre de
"Mounéissa". Un fait du hasard? Certainement pas, véritable professionnelle,
le hasard ne pas parti du langage de la talentueuse Rokia,
tout avait été minutieusement préparé. En débutant le concert un morceau
tiré de son album Mouneïssa, notre artiste voulait progressivement
monter la pression dans la salle et permettre aux mélomanes a mesuré
le chemin parcouru. Elle ne s'y est pas trompée, il a fallu commencer
à décliner les premières notes de "Yankadi" pour avoir droit aux ovations
des 400 spectateurs présents dans la salle en début du concert. Et
les morceaux se sont enchaînés (yèrè uolo, djossè, Ciwara, Mounéissa,
Dambé, Sara Kotèdon…). La jeune artiste a fait revisiter son répertoire
de Mounéissa à Bowboï en passant par Wanita.
Ce concert qui a duré 2heurs 30 minutes d'horloge aura permis à la
Dame du Bélédougou, de démontrer aux mélomanes que son succès international
n'est pas usurpé, qu'elle mérite bien respect et considération.
Une véritable "bête" de scène, Rokia
et son groupe sont capables d'enflammer n'importe quelle salle et
tenir le public en haleine pendant des heures. Une voix envoûtante
au service d'une mélodie originale. En tout cas le public a beaucoup
apprécié et s'est fait une religion sur les talents de cet artiste
qui s'est forgé une place dans la cour des grands.
Un
public restreint au début du spectacle (environ 400 sur 740 places
disponibles), suscitant ainsi l'angoisse chez les organisateurs. C'était
sans compter avec les habitudes maliennes, la bonne étoile de l'artiste
et la baraka qui l'entoure dans cette profession qui a toujours été
sa passion. Et on sait que la passion et le talent sont les atouts
caractéristiques de la réussite. Ainsi, au fil des minutes, les organisateurs
ont eu du mal à contenir la grande affluence et cela malgré la pluie
qui s'est abattue sur Bamako.
Cette présence timide du public au début du spectacle est dû au fait
qu'ici les mélomanes sont beaucoup plus habitués aux concerts qui
commencent entre 23 heures et 23 heures 30 même s'ils sont annoncés
pour 20 heures 30. Par respect pour son public et son métier, Rokia
a donc voulu innover en faisant face aux exigences du professionnalisme:
Le respect de l'heure. Pour cela son staff n'a pas lésiné sur les
moyens pour faire de ce concert de Bamako, un spectacle retentissant
et inoubliable. Nous serons même tentés de dire que Gaz de France
ne s'est pas trompé en associant notre Rokia
au grand meeting d'Athlétisme qui s'est tenu le 4 juillet dernier
au stade France, en présence de 70.000 spectateurs. Une performance
qui lui a valu d'être retenue pour la rencontre mondiale d'Athlétisme
(Championnat mondial) qui se tiendra fin Aout prochain toujours au
Stade de France. A Bamako, les retardateurs se sont mordus les doigts
jurant ne pas se contenter que de l'agréable partie à laquelle ils
ont eu droit. Les plus malins se sont rabattus sur les cassettes et
les CD de la star du Bélédougou, en vente à l'entrée par les soins
de Mali K7, histoire de prolonger le spectacle à domicile. C'est ainsi
qu'une bonne centaine de Bowboï a été écoulée. Tout comme une cinquantaine
d'exemplaires de Mounéissa et de Wanita. Les connaisseurs se sont
arrachés les derniers albums. Et ceux qui n'en ont pas eu, avaient
toutes les raisons d'être frustrés parce qu'ils venaient enfin de
découvrir toute l'étendue du talent de Rokia.
Ceux qui ont carrément raté le grand show du vendredi se ont rattrapés
le samedi au Palais des Congrès où la "Rosette" a participé au spectacle
artistique des "rencontres Afrique Amériques".
Une manifestation organisés pour célébrer, à Bamako, les 90 ans du
poète humaniste et chantre de la Négritude : Aimé Césaire. Et là aussi,
Rokia s'est illustrée de la plus belle
manière aux côtés du monstre sacré, le revenant Cheick
Tidiane Seck.
Pour l'organisation de son concert dédicace, Rokia
et sa nouvelle maison de production, "Tama Production" ont loué les
services d'un ingénieur de son venu de la France, d'une sono du Burkina
Faso (accompagnée d'une dizaine de personnes), d'un éclairagiste français
installé depuis peu à Bamako et d'un photographe venu directement
de Amiens (France). Eh oui, le showbiz a ses exigences que l'on soit
à Paris New York, Sidney ou Bamako, allez savoir.
Et ce spectacle sera gravé à jamais dans la mémoire des privilégiés
qui y ont assisté. Parce qu'il a été exceptionnellement époustouflant
de bout en bout.