Souley
Kanté, Artiste
Chaque arrivée de Souley
Kanté sur le marché discographique est un événement
en soi. Ce qui fait que les fans du "fils" de votre serviteur
seront particulièrement gâtés en cette fin d'année.
En effet leur idole revient dans les chars avec deux somptueux albums.
"Nagnuman" et "Bi Magni" sont les deux nouveaux
albums que Souley Kanté
s'apprête à mettre sur le marché. Deux œuvres
qui confirment le talent de ce jeune artiste du Wassoulou. Elles laissent
échapper le doux encens de la maturité se traduisant
par de superbes mélodies savamment arrangées par les
soins d'Alassane Soumano. Pour rester fidèle à sa tradition,
c'est-à-dire n'offrir que des chefs d'œuvres aux mélomanes,
le jeune artiste s'est entouré de virtuose comme Amadou Boso,
Kassim Sidibé, Bassidy. Pour lui donner la réplique,
il a fait confiance aux jeunes révélations de la musique
malienne que sont Kadi Samaké (Massélalah) et Sadio
Sidibé comme choristes. Ces deux albums sont produits par Jaamnaty
Production du très dynamique Aly Landouré et seront
disponibles début décembre (le 02/12/2003) sur le marché.
Le premier album, "Nagnuman", est une œuvre classique
dans son esprit et dans sa mélodie"Sumu" de 4 titres.
"C'est une première expérience qui répond
à une exigence de mes nombreux fans. Cela fait longtemps qu'ils
attendaient cela de moi. J'ai donc tenu à leur rendre, à
ma manière, l'amour qu'ils ont pour moi", explique
Souley Kanté.
La seconde œuvre, "Bi Magni", est un album complet
de huit titres portés sur la chronique sociale mettant à
nue les dérives et les tares de notre société.
Né en 1964 à Sikorolen (Wassoulou), Souley
Kanté a étudié jusqu'en 8è année
fondamentale. "J'ai été contraint d'abandonner
l'école parce que ma famille avait très peu de bras
valides pour les travaux champêtres", explique-t-il.
Le jeune paysan explique qu'il a toujours eu du plaisir à chanter.
"En classe, j'avais les meilleures notes en chant. Mais,
c'est Coumba Sidibé
qui m'a réellement donné l'envie de mener une carrière
artistique. Avec le succès de sa chanson "Djiyayébanan"
qui m'a beaucoup inspiré. Finalement, je ne cessais de prier
pour avoir le talent de Coumba
Sidibé et avoir du succès autant qu'elle sinon plus
qu'elle", se confie-t-il. Au début, Souley
a travaillé avec des instrumentistes comme Siné Sidibé,
Bénogo Diakité et Satigui Sidibé. Sa réputation
ayant vite dépassée la contrée du Wassoulou,
il a décidé de s'installer dans la capitale afin d'avoir
assez d'opportunités pour réaliser son rêve :
une vraie carrière artistique !
C'est ainsi qu'il monte un groupe avec la célèbre Sali
Sidibé avant de faire des tournées avec la grande
diva Oumou Sangaré.
"Après ses expériences qui ont été
très enrichissantes pour moi, j'ai décidé de
voler de mes propres ailes en entamant une carrière solo",
explique le virtuose du kamalen
n'goni. Et la suite de l'aventure lui a donné raison. Parce
que, dès son premier album, "Djinèko", Souley
Kanté s'est positionné comme une valeur sûre
de la musique malienne. Une promesse tenue dans les autres tubes comme
"Fulaso", "Fasya", "Kôrôlen"
et surtout "Bi Magni" et "Nagnuman" que vous pourrez
savourer déjà sur les ondes des radios FM Bamakoise.
Toutes les œuvres de Souley
Kanté ont été des albums à succès.
"Je ne chante pas pour le plaisir de chanter. Je prends du
temps pour composer mes chansons afin qu'elles puissent apporter quelque
chose de plus à ceux qui vont les écouter. Et pour satisfaire
les mélomanes, je m'inspire des comportements humains, des
faits de société, des fléaux, de nos traditions
et coutumes…", explique-il comme le fondement de son
succès. Une bonne réputation qui ne s'est pas malheureusement
traduite par une rentabilité financière et matérielle.
"Le succès de mes albums ne m'a jamais profité",
reconnaît-il avec amertume et déception. A qui la faute
? "Je pense que la cupidité des producteurs constitue
aujourd'hui l'une des grandes plaies de la musique malienne. Ils sont
les premiers pirates. L'intérêt de l'artiste est le cadet
de leurs soucis. Pour eux, l'essentiel est qu'ils trouvent leur compte
dans la vente de l'œuvre. Et pour ce faire, ils sont prêts
à pactiser avec le diable. Le reste n'est pas leur affaire
et ils ne préoccupent jamais du droit de leurs artistes",
souligne le jeune forgeron.
Pour lui, la meilleure arme contre la piraterie est l'union sacrée
des artistes et l'adoption d'une rigoureuse législation contre
le fléau.
En attendant, il a eu la sagesse de changer de producteur en confiant
son destin à Jaamnaty Production. Un mariage qui commencé
il y a deux ans avec "Kôrôlen" et qui se poursuit
avec "Bi Magni" et "Magnuman". Et apparemment
les attentes du talent sont de plus en comblées. "Aly
Landouré est sérieux et aime ce qu'il fait. Il ne se
préoccupe pas seulement de ses intérêts, mais
également de la vie des artistes qui travaillent avec lui.
Il est l'un des rares producteurs qui font la promotion de leurs artistes
comme il se doit… J'aime sa méthode de travail et je
pense pouvoir réussir bien de chose avec lui", reconnaît
la star de Sikorolen.
Artiste, mécanicien (auto), forgéron et tradithérapeute,
Souley Kanté rêve
aujourd'hui de conquérir l'Afrique et le monde avec le soutien
de Jaamnaty et Mali K7. "Malgré le grand succès
que j'ai au pays, je n'ai jamais eu la chance de faire des tournées
depuis que j'ai commence ma carrière solo. Et je veux aujourd'hui
combler ce vide en me lançant à l'assaut du show biz
international". Et il est conscient que le succès
national de ces deux nouveaux albums peut être un tremplin pour
la réalisation de ce rêve. Aussi souhaite-il que tous
les mélomanes, principalement ses fans, le soutiennent et l'aider
à réaliser ses ambitions artistiques. Et la meilleure
manière d'aider un artiste, c'est de l'aider à combattre
la piraterie en ne vendant ou en achetant que des œuvres légales,
c'est-à-dire portant la vignette de Bureau malien du droit
d'auteurs (BUMDA)". Cela va de soi !
King Mosseto
A
César…
Dans le Mag n°39 paru la semaine dernière, nous avions
indiqué que le fulgurant animateur de l'ORTM Bradox appelle
Lassy King Massassy "l'Homme
fort du régime". "L'Homme fort du régime"
est en réalité le surnom de Yéli
Fuzzo qui poursuit actuellement ses études aux USA, à
qui nous présentons nos excuses pour cette confusion. Nous
saisissons cette même occasion pour lui souhaiter bon courage.
Du reste, le surnom de Lassy King
Massassy est tout simple "KING" (traduction: LE ROI)
qui dédicacera son album le samedi 06 décembre 2003
au palais AHB à partir de 16 heures au lieu du stade Mamadou
Konaté comme précédemment annoncé.
La
France Reconnaissante
C'est lundi 1 décembre en fin de journée que "l'Enfant
du Khasso" Habib Koité
et le "bluesman Bambara" Lobi
Traoré recevrons la distinction de "Chevalier de l'ordre
des Arts et Lettres" à la résidence de l'Ambassadeur
de France au Mali. Cette distinction est l'un des quatre ordres ministériels
de la République française et l'une des principales
décorations qui honore les personnes qui se sont illustrées
par leur création dans le domaine artistique et littéraire
ou par la contribution qu'elles apportent au rayonnement de la culture
en France et dans le monde. Sa distinction lui sera lui remis par
Son Excellence Nicolas Normand Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire
de la République française au Mali.
Fin
de Tournée
-Oumou Sangaré
et son groupe sont revenus de leur tournée qui a suivi sa distinction
"Ambassadrice de la FAO. Du coté de World Circuit, on
s'active pour la mise en vente de son best off. Un double album qui
retrace la carrière musicale de la diva du wassoulou.
-Les musiciens de Rokia Traoré
sont aussi revenus au bercail lundi dernier en provenance de Paris
où ils ont bouclés le programme des concerts de promotion
de la Rose. A Bamako, ils observeront un break de deux mois avant
de reprendre la route pour l'Amérique où ils sont attendus
pour début février 2004. Après une série
de 30 concerts à travers l'Europe, les musiciens ont enfin
retrouvés leur famille avec qui ils ont passé heureusement
passé la fête de ramadan. Aw Sanbè Sanbè
(Bonne fête).